Violences faites aux dames : que faire si une de vos proches en reste victime ?

Violences faites aux dames : que faire si une de vos proches en reste victime ?

En moyenne, chaque annee, 295 000 gens, dont 213 000 femmes, paraissent victimes de violences d’une part d’un conjoint ou d’un ex-conjoint en France, d’apri?s l’Insee.

La meilleure aide reste celle des specialistes, mais les amis vont pouvoir jouer 1 role determinant Afin de aider la victime a parler et pour la proteger

Mes violences conjugales seront 1 phenomene massif. En moyenne, chaque annee, 295 000 gens, dont 213 000 dames, sont victimes de violences une part tout d’un conjoint ou tout d’un ex-conjoint en France, d’apres une enquete annuelle de l’Insee. Parmi toutes vos amis, membres de ce famille, amies, collegues, figurent peut-etre une ou des victimes, un ou des agresseurs.

Sensibiliser les temoins et les proches de victimes est un des axes des campagnes officielles destinees a faire reculer ces violences. Si vous assistez a des violences, que le danger constate est immediat, le conseil est simple : appelez le 17. Mais que faire si vous soupconnez qu’une proche subit des violences conjugales sans le savoir avec certitude ? Comment l’aider si elle se confie a vous ? A la possibilite d’une Journee pour l’elimination en violence a l’egard des femmes, jeudi 25 novembre, franceinfo a recueilli les conseils de experts.

Comment saisir qu’une proche reste victime de violences ?

Les marques de violences physiques sont la maniere la plus claire de constater qu’une femme de votre entourage reste victime de violences, mais elles ne semblent pas forcement visibles. D’autant plus que des violences conjugales ne prennent gui?re seulement la forme de coups : nos violences sexuelles ont aussi lieu au couple (47% des cas sont le fait d’un conjoint ou tout d’un ex-conjoint, d’apres une enquete de l’Ined), et les violences verbales, psychologiques ou economiques paraissent aussi des violences a part entiere. Plusieurs situations ont la possibilite de vous alerter.

Peut-etre verrez-vous la victime changer, se renfermer, avoir des comportements qui ne lui ressemblent gui?re et temoignent tout d’un mal-etre. Francoise Brie, directrice en Federation nationale Solidarite dames, evoque 1 autre signal d’alerte : claque qu’une personne parai®t soudainement “tres surveillee”, “qu’elle recoive 10 SMS pendant que vous etes avec cette dernii?re, qu’elle doive partir a une heure beaucoup precise”. Plusieurs signes possibles de l’emprise d’un conjoint violent.

S’il vous arrive de voir votre proche et son conjoint ensemble, le comportement de votre soir va vous alerter. “Dans la vie courante, a la possibilite tout d’un repas de famille notamment, on va pouvoir observer du denigrement, le fait qu’il donne des ordres, un comportement qui de l’exterieur met en gali?re a l’aise”, detaille Francoise Brie, dont le reseau d’asociations gere le numero d’appel 3919. “Ca peut etre un signe”, mais il faut aussi avoir conscience que les auteurs de violences affichent souvent 1 autre visage en agence. Si le couple a des enfants, leur attitude peut egalement etre revelatrice, s’il apparait “qu’ils ne vont pas tres bien non plus, qu’ils seront reellement agites ou trop sages”, et que une telle observation est cumulee a d’autres.

Faut-il l’inviter a se confier, ainsi, De quelle fai§on ?

Aborder avec une potentielle victime le sujet des violences est un thi?me delicat, mais utile. Pour Marie-France Hirigoyen, psychiatre et principalement autrice de Femmes sous emprise : les ressorts d’la violence dans le couple (ed. Pocket, 2006), “quelqu’un qui reste sous l’emprise d’un conjoint violent ne va jamais le dire comme ca”. Elle caracterise l’emprise comme un etat dans lequel “on n’arrive jamais a reconnaitre ou est la violence”.

Aborder ce thi?me avec la victime reste donc important, mais il faut le faire avec prudence. Sur le moment et la zone d’la discussion, qui doivent permettre qu’elle se sente certaine de pouvoir parler sans risque. Et dans le choix des mots. Marie-France Hirigoyen estime que “prendre de front quelqu’un qui reste victime de violences dans le couple”, en utilisant d’emblee le mot “violences” pour lui en parler, “serait lui faire une autre violence”, au va parfois fermer la discussion. Moins categorique, Francoise Brie Notre retrouve concernant l’idee d’etre “dans l’observation” Afin de juger s’il vaut plus aborder le sujet de facon directe ou plus detournee.

Toutes deux recommandent donc de privilegier des questions plus ouvertes, comme “J’ai l’impression que tu vis un moment ardu, est-ce que bien va beaucoup ?”, ou “Comment ca se marche avec ton conjoint ?”. Si votre proche evacue les questions sur des marques de coups que vous auriez observees, pretexte un accident, “on peut repondre quelque chose comme : ‘C’est etrange, c’est arrive diverses fois non ?'” suggere Francoise Brie. Tout en etant pret a recevoir la parole de celle-ci si, effectivement, elle est victime de violences : “Si l’individu se met a pleurer, a avoir d’emblee besoin de se confier, la il faudra etre present”, previent Francoise Brie. A i§a, elle aura besoin d’entendre “qu’on reste a ses cotes, que ce qu’on lui a fera est interdit et que la justice va intervenir”. C’est la qu’il deviendra utile de ne pas minimiser les faits et de poser le terme de “violences” sur votre qu’elle subit.

Que faire quand on ne comprend nullement sa reaction ?

Une victime de violences qui se confie a vous n’aura que rarement l’opportunite, ou le souhait, de porter plainte ou de quitter le conjoint. C’est ce qui est “le plus complexe pour un quidam qui voit ca de l’exterieur”, explique Marie-France Hirigoyen : “Constater que plus une situation est douloureuse et i  fond, moins la personne a la possibilite de partir.”

Face a ce blocage, vous pourriez “avoir l’envie de bousculer l’individu pour qu’elle se protege”, mais “plus on la bouscule, plus on risque de rompre le lien”, explique votre psychiatre. “on doit ne pas se comporter comme l’agresseur en donnant des injonctions, principalement concernant claque de partir, resume Francoise Brie. Ces femmes vont a leur rythme, et font face a la peur, a l’isolement et a des questions materielles.”

Marie-France Hirigoyen constate que les victimes de violences peuvent Realiser “des allers-retours” dans leur determination a quitter le conjoint violent : “Ce que je vis est inacceptable, mais regulii?rement, il m’a promis qu’il n’allait jamais recommencer, et il va parfois perdre son emploi si je porte plainte, et que vont penser les enfants si leur pere est place en vais garder a vue ?” Face a ce type de reactions, elle conseille d’assurer la victime de son soutien quoi qu’elle decide. Et, plutot que de remettre en cause ses parti pris, d’essayer d’inverser le regard : “Si je te racontais que mon mari m’injurie, me traite en gali?re, que me dirais-tu ?”

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